Communiqué de presse FEBHEL: Le bois énergie: un soutien aux gestionnaires de réseau d'électricité pour répondre aux défis de l’électrification
Gembloux, 11 décembre 2025 - Les problèmes rencontrés aujourd'hui sur le réseau électrique wallon pourraient prendre de l’ampleur à l'avenir. Ils nécessitent une réponse coordonnée qui exploite l'ensemble des solutions disponibles. FEBHEL, la Fédération Interprofessionnelle Belge du Bois Énergie, le rappelle: dans une vision énergétique à long terme, le bois-énergie peut apporter une contribution essentielle, notamment en adoucissant les pointes de consommation.
Si la transition énergétique nous mène vers l’électrification accrue de nombreux usages, notamment de la mobilité, elle exige un renforcement considérable des réseaux électriques. Cela demandera de gros investissements, faute de quoi des baisses de tension et de qualité de courant pourraient impacter notre quotidien et notre économie. Faire face à ce défi demandera du temps, des ressources considérables, et risque d’engendrer des hausses de tarifs.
Or, nous avons une solution à portée de main, déjà appliquée dans les pays du nord, afin d’atténuer ce risque. "Une étude menée en France montre que, entre 18 et 22h, la puissance de chauffe des poêles à bois et à pellets permet d'y économiser 10 réacteurs nucléaires1, indique Jean-François Sidler, Administrateur délégué du groupe STÛV et président de FEBHEL. Si l'on ramène ces chiffres à l'échelle de la Région wallonne, on serait environ à 1 réacteur nucléaire d’économisé. C'est considérable! Le bois-énergie s'inscrit parfaitement dans l'optique de complémentarité des solutions énergétiques tout en offrant à nos régions une forme d'indépendance énergétique". Cette approche peut bénéficier d'un large soutien populaire en Belgique, où il est estimé que 25% des ménages sont déjà équipés d’une forme de chauffage au bois. Une enquête2 conduite par FEBHEL le démontre: les nombreux Belges qui chauffent leur habitation en tout ou en partie avec un poêle à bois ou à pellets le font actuellement pour économiser sur leur facture d'énergie (73%), pour le confort (36%) et pour garder le contrôle de leurs dépenses énergétiques (23%). Demain, ils pourraient aussi le faire pour aider le réseau à tenir le coup.
Corriger des croyances
Contrairement à l'électricité, le bois constitue une énergie renouvelable. Il s’inscrit dans la gestion durable de nos forêts et est nécessaire à leur gestion en termes de durabilité. Les poêles et chaudières à bois ou à pellets se révèlent complémentaires aux pompes à chaleur, en fournissant une chaleur à la fois rapide et confortable. Cela nécessite de corriger quelques croyances, parfois bien ancrées. "Les nouveaux appareils de chauffage au bois n'émettent quasiment plus de particules fines: jusqu'à 300 fois moins que les feux ouverts, précise Jean-François Sidler. Et si un poêle à pellets consomme un peu d'électricité, on peut évaluer cette consommation à un dixième de celle d'une pompe à chaleur pour produire 1 kWh de chaleur".
Message au monde politique
"Dans le cadre d'une vision énergétique à long terme, il convient de considérer les différentes composantes d'un mix performant et abordable, conclut Jean-François Sidler. Dans cette optique, le bois-énergie ne se contente pas d'un rôle de complémentarité: il offre sa part de solution au pilotage de notre système électrique. Il permet de maîtriser la croissance des coûts de réseaux régulés et de l'intensité carbone, en déchargeant le réseau lors des périodes les plus critiques et les plus coûteuses. Le monde politique doit urgemment en prendre conscience s'il veut préparer le pays aux défis qui s'amoncellent".
Pour plus d'information (presse uniquement: merci de ne pas publier):
Wavemakers PR – Emanuel Sys, emanuel@wavemakers.eu, 0486 17 52 65
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1 https://www.poujoulat.group/2022_BoisEnergieDomestique_et_pointe_electrique_Etude_Poujoulat.pdf
2 Enquête conduite en ligne par le bureau iVox entre le 7 et le 18 décembre 2023 auprès de 1500 Belges. Echantillon représentatif en termes de langue, de sexe, d'âge et d'éducation. Marge d'erreur maximale pour 1500 Belges: 2,43%